jeudi 24 novembre 2011

Fille noire, fille blanche, de Joyce Carol Oates

Quatrième de couverture:
Elles se rencontrent au cœur des années soixante-dix, camarades de chambre dans un collège prestigieux où elles entament leur cursus universitaire. Genna Meade, descendante du fondateur du collège, est la fille d'un couple très "radical chic", riche, vaguement hippie, opposant à la guerre du Vietnam et résolument à la marge. Minette Swift, fille de pasteur, est une boursière afro-américaine venue d'une école communale de Washington.
Nourrie de platitudes libérales, refusant même l'idée du privilège et rongée de culpabilité, Genna essaye sans relâche de se faire pardonner son éducation élitiste et se donne pour devoir de protéger Minette du harassement sournois des autres étudiantes. En sa compagne elle voit moins la personne que la figure symbolique d'une fille noire issue d'un milieu modeste et affrontant l'oppression. Et ce, malgré l'attitude singulièrement déplaisante d'une Minette impérieuse, sarcastique et animée d'un certain fanatisme religieux. La seule religion de Genna, c'est la piété bien intentionnée et, au bout du compte inefficace, des radicaux de l'époque. Ce qui la rend aveugle à la réalité jusqu'à la tragédie finale. Une tragédie que quinze ans –et des vies détruites— plus tard, elle tente de s'expliquer, offrant ainsi une peinture intime et douloureuse des tensions raciales de l'Amérique.

Membre de l'Académie américaine des Arts et des Lettres, professeur de littérature à Princeton, titulaire de multiples récompenses littéraires (dont le prix Femina étranger en 2005), Joyce Carol Oates occupe depuis longtemps une place au premier rang des écrivains contemporains.


Mon avis:
Encore une fois, la syntaxe m'a un peu dérangée... Encore une fois, la narratrice avait tendance à passer du coq à l'âne. En plus, parfois, on avait l'impression que ce n'était pas elle qui parlait, alors que c'était bel et bien elle. Les phrases étaient aussi un peu trop souvent nominales à mon goût.
Mais tout ceci n'était pas très désagréable en fait. Seulement déstabilisant et parfois dérangeant.
Pour ce qui est de l'histoire, j'ai beaucoup aimé! Encore une fois, l'écriture un peu étrange ne gâche en rien le livre qui nous montre la folie du fanatisme religieux ou politique, surtout dans ce monde de difficultés interraciales.
En conclusion, je vous conseille ce livre!

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