jeudi 24 novembre 2011

Beloved, de Toni Morrison

Quatrième de couverture:
Toni Morrison prétend être entrée en littérature par effraction. Pourtant, en 1993, elle devient la huitième femme et le premier écrivain noir américain couronné par le prix Nobel. C'est en 1988 qu'elle reçoit une première consécration – le prestigieux prix Pulitzer – pour son cinquième roman, Beloved.
"Beloved est une inscription gravée sur une tombe : le nom d'un fantôme. Celui d'une petite fille égorgée par sa mère, une esclave noire évadée d'une plantation en 1870. Un crime commis au nom de l'amour et de la détresse pour que l'enfant ne retombe pas aux mains du maître. A travers la malédiction d'un bébé qui revient hanter sa mère, le roman de Toni Morrison conte la folie de l'esclavage bien plus puissamment que les Racines les plus noires." Christophe Tisson, Glamour, 1990

Mon avis:
Bah déjà que le film est zarb, alors le bouquin... C'est vraiment spécial, que ce soit l'histoire où la façon de l'écrire. J'avais lu The bluest eye de Toni Morrison en première année de fac, et l'impression était plutôt la même... J'ai failli abandonner Beloved dés le début, mais en fait on se prend au récit. Surtout que je savais en gros ce qui allait se passer. Par contre, il y a pas mal de moments où je ne comprenais pas bien ce qu'il se passait ou bien ce que les personnages voulaient dire. En fait, on a des bouts de passé jetés ça et là, et ce n'est qu'à la fin que l'on comprend vraiment (ou presque) l'histoire en entier.
Bref, le conseillerais-je? Je ne sais pas trop, je suis partagée. Ce n'est pas un livre très agréable à lire, le style est très particulier. Cependant, c'est un classique, et cela nous fait comprendre encore un peu plus l'horreur que l'esclavage a créée. Par contre, je dirais qu'il ne faut pas être trop sensible, et avoir le cœur accroché, parce que c'est très cru, et pas grand-chose ne nous est épargné. Mais encore une fois, c'est pour mieux faire ressentir les conséquences de l'esclavage. D'un autre côté, les personnages sont tous très étranges, ce qui nous permet de moins nous y identifier, et donc de moins "souffrir" avec eux.
Bah, dans l'ensemble, je dirai que c'est plutôt un bon livre!

Adaptation cinématographique: Bon, ben comme je l'ai déjà écrit, le film est zarb... L'ambiance est très négative, voire dérangeante. Ce film ne fait pas peur, il nous met tout simplement mal à l'aise. Et pourtant (ou plutôt "de ce fait"), j'adore ce film, l'un des rares (le seul?) qui est capable de me mettre dans cet état...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire