mercredi 25 septembre 2013

Une poignée d'argile, de Marie-Sabine Roger

Quatrième de couverture:
De son enfance, elle ne se souvient de rien, ou presque. Juste d'avoir été "la fille du pauvre Jean-Paul". Mais son père n'est même pas mort, bien pire, il a disparu, tout lâché. Il les a abandonnées, du jour au lendemain, sa mère et elle. Alors, son enfance après l'attente : grisaille et rancœur jamais résolue. Sa mère qui s'enferre dans la rancune, le chagrin qui les sépare au lieu de les rapprocher. Le dessin, la sculpture va la sauver. Dans son nouveau lycée, un ancien monastère, un jardin dont l'accès est condamné, va lui servir de refuge, d'atelier secret.
 
Mon avis: J'avoue avoir été déçue. Le seul autre livre que je connais de Marie-Sabine Roger est Attention fragiles, et ils ne sont absolument pas comparables, que ce soit dans l'écriture ou dans les émotions que j'ai ressenties. A vrai dire, ici, je n'ai pas ressenti grand-chose, hormis les dernières paroles du fleuriste.
Alors attention, je ne dis pas que c'est un mauvais roman, loin dae là, c'est juste que je m'attendais à beaucoup plus venant de cette auteure.
Mais le sujet reste bien traité, l'écriture fluide, tout ça. Un bon roman pour ados finalement!
(Soit dit en passant, félicitations pour la quatrième de couverture, elle ne comporte pas moins de deux erreurs en une phrase: elle est au collège, pas au lycée, et c'est un ancien couvent et non pas monastère. C'est à se demander s'ils ont lu le livre... -__-')

Mado - Jeune pucelle sans grâce et plutôt innocente, préposée aux P.T.T. à Saint Crépin sur Loue, de Simone Arèse

Quatrième de couverture:
"Si j'avais été jolie, j'aurais été putain, je suis laide, je suis factrice. Ça me permet de passer tout de même une grande partie de ma vie sur le trottoir..."
Ainsi débute l'histoire de Mado, la préposée aux P et T de Saint-Crépin-sur-Loue, qui se mêle de tout et de rien avec une autorité souveraine.
Voici enfin réédité le savoureux roman de Simone Arèse salué, lors de sa parution il y a quelques années, par une presse unanime.
 "Ce livre est bon, il est même excellent, il est de ceux qui ont du goût et de la couleur. Qui respirent de leurs propres poumons et qui cavalent tout seuls au bon rythme des mots et des phrases. Il n'est pas sans rappeler quelquefois Marcel Aymé."
Henri-François Rey
"C'est un livre totalement autre, totalement incongru. Une bio-naturaliste ? Alors si vous croyez cela, c'est qu'elle vous a bien eu, Mademoiselle Mado."
Cosmopolitain
"Vous vous souvenez de La guerre des boutons, de Clochemerle ? Eh bien là aussi vous marchez à fond."
Le Matin
"Simone Arèse a su manier une drôlerie agreste devenue aussi rare que les confitures faites à la maison."
Le Nouvel Observateur
"L'hilarité triomphe à chaque instant. Il est vrai que Simone Arèse montre très vite le bout de sa griffe : celle d'une romancière très douée."
L'Express
"Le sens des formules orales, la qualité de la satire, la verve et l'ironie sont tels qu'on a peine à croire qu'avec Mado, Simone Arèse publie son premier livre."
Les Nouvelles littéraires

Mon avis: Ahlala, j'ai bien ri! Le détachement avec lequel Mado nous parle d'elle et de son entourage est bien rafraîchissant!  Finalement, l'histoire n'est pas très folichonne et ne mène à rien de bien précis ; les personnages n'ont rien de particulier non plus, ils ne sont même pas vraiment attachants...
Non, décidément, c'est vraiment la façon dont Mado nous dépeint les chose qui leur donne toutes leurs couleurs, et c'est pour ça qu'on va jusqu'au bout sans s'en rendre compte, parce que ça passe tout seul! Une bonne surprise donc, que je recommande à ceux qui peuvent mettre la main dessus.

mardi 3 septembre 2013

Le message, d'Andrée Chedid

Quatrième de couverture:
Dans la rue déserte d'une ville ravagée par la guerre, Marie s'effondre, touchée par une balle alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre Steph. Leurs retrouvailles devaient sceller leur réconciliation et l'aveu d'un amour partagé. Luttant contre la mort, la jeune femme ne désire plus qu'une chose : transmettre un message à Steph pour lui dire qu'elle venait et qu'elle l'aime.
D'une écriture sèche et brûlante, Andrée Chedid raconte l'agonie de Marie et scande l'absurdité de la guerre, qui fait gémie les corps et sépare les amants.
 
Mon avis: Que dire de plus que ce que cette quatrième de couverture ne fait déjà?
Que c'est une lecture assez étrange que de suivre l'agonie d'une personne, on se demande comment cela peut durer plus de cent pages, et puis finalement, quelques rares personnages secondaires, avec leur propre histoire parallèle, se glissent dans le décor, et les pages passent rapidement.
On comprend rapidement que le propos n'est pas cette agonie, mais plutôt la force de l'amour face à l'insouciance de la guerre, cette chose stupide dont sont capables les Hommes.
Oui, mais finalement, ces Hommes, ils sont également capables de tellement de bien...

Aurélien Malte, de Jean-François Chabas

Quatrième de couverture:
Aurélien Malte est en prison depuis treize ans. Il a trente-six ans et il doit encore passer un an derrière les barreaux. Il écrit à Anne, visiteuse de prison, des lettres qu'il ne lui enverra pas. Aurélien raconte la violence, le mensonge, l'enfermement, mais aussi la rédemption par la culture et par l'amour qu'elle lui inspire...
 
Un roman poignant sur l'univers carcéral où l'écriture se révèle un soutien inestimable face à l'isolement et à la privation de liberté.
 
Mon avis: L'univers carcéral n'est pas un thème souvent traité, surtout en littérature jeunesse, et de façon si profonde.
Là, c'est dans l'être humain que l'on plonge, et s'il y a du beau, du très beau, il y a aussi de l'horrible. Malgré tout, c'est un récit plein d'espoir que les lettres d'Aurélien dessinent. Comme une preuve que, malgré tout ce qu'on a vécu et tout ce qu'on a infligé, la vie vaut le coup d'être vécue.
Le fait que l'on n'a jamais directement affaire avec Anne renforce tout cela, tout en le mettant en perspective, comme le confirme la fin ouverte: à nous d'imaginer ce qu'il va se passer après cette dernière lettre, après ce dernier jour...
Un très bon roman épistolaire sans aucun doute destiné aux adolescents, mais également aux adultes.

Le Magicien d'Oz, de Lyman Frank Baum

Quatrième de couverture:
Emportés par un cyclone, Dorothée et son chien se réveillent au pays d'Oz. Comment faire pour rejoindre le Kansas, tante Em et oncle Henry ? Une seule solution : se rendre à la cité d'Émeraude et demander l'aide du Grand Magicien Oz.
Chemin faisant, la fillette rencontre un épouvantail esseulé, un homme en fer rouillé et un lion poltron. Accompagnée de ces nouveaux amis, Dorothée saura-t-elle résister au pouvoir assommant d'un champ de pavots maléfiques, aux attaques de singes ailés et à toutes les terrifiantes épreuves qui l'attendent ?

L'édition réunit des illustrations de William Wallace Denslow, qui travailla aux côtés de L. Frank Baum.
 
Mon avis: Je m'attendais à un histoire façon Alice au Pays des Merveilles, et c'est un peu ça, en moins loufoque bien entendu.
Par contre, je ne m'attendais pas à ce que le récit soit si long (complexe serait un mot plus approprié, mais il serait également trop fort). Non pas que je me sois ennuyée (il y a quelques longueurs, mais qui ne sont pas trop importantes), toutefois j'ai été surprise au bout d'un moment de voir que je n'en étais qu'à la moitié du bouquin, et qu'il me restait donc encore d'autres aventures à découvrir.
L'histoire est tout de même linéaire, et sans ces personnages hauts en couleurs (et stéréotypés, mais on n'en attend pas moins dans ce genre d'histoire), l'aventure serait sûrement barbante. Mais finalement c'est une lecture agréable, à mon humble avis d'ailleurs grâce aux paysages qui vendent du rêve à l'imagination.

L'éducation d'une fée, de Didier van Cauwelaert

Quatrième de couverture:
Que faire quand la femme de votre vie décide de vous quitter parce qu'elle vous aime ?
Comment sauver le couple de ses parents quand on a huit ans ?
Une fille à la dérive peut-elle devenir une fée parce qu'un petit garçon a décidé de croire en elle ?
Avec la force, l'humour et le style qui ont fait le succès de tous ses romans, Didier van Cauwelaert, prix Goncourt pour Un aller simple, nous montre une fois encore comment le quotidien le plus cruel peut basculer dans le merveilleux, et la détresse ouvrir le chemin d'une seconde vie.
 
Cauwelaert a le don, la grâce d'écrire... Surprises, accélérations, néologismes, émotions, amertumes - difficile de faire mieux.
François Nourissier, Le Figaro Magazine.
 
Mon avis: Une très bonne découverte que ce roman doux et sucré, même quand il est plus dur. L'écriture de Didier van Cauwelaert, que je découvre avec ce roman, est enchanteresse, et m'a donné l'envie de lire d'autres œuvres de cet auteur. L'écriture est fluide, les personnages attachants, en somme une belle surprise que je vous conseille vivement !