dimanche 24 novembre 2013

Un papillon dans la peau, de Virginie Lou

Quatrième de couverture:
Pourquoi Alexandre est-il parti ? Pourquoi le seul ami qu'il ait jamais eu a-t-il disparu, ce jour-là, sans prévenir ? Les questions tournent dans la tête d'Omar. Chaque jour, dans la maison de vacances déserte de ses parents, il essaie, abruti de solitude, de faire le lien entre tous les évènements de ces derniers mois. La rencontre avec Alexandre, leur lien plus fort qu'une simple amitié, le père brutal de son camarade, leur fuite dans la campagne pour lui échapper, et puis... Et puis tant de choses, de blancs et d'incertitudes à combler... Comment savoir qui on est, quand on manque de mots pour le dire ?
Roman (XXe siècle) recommandé à partir de la classe de troisième.

Mon avis: Ce roman m'a beaucoup fait penser à La mauvaise rencontre, qui j'ai lu récemment, de par son thème, sa construction et son écriture, mais en bien mieux! Les personnages sont agréables, les thématiques plus parlantes, la fin moins frustrante, plus facile à concevoir. D'autant plus que l'histoire m'a personnellement touchée puisqu'elle m'a renvoyée à ma vie personnelle passée par certains éléments.
C'est tout de même un roman difficile, qui pose beaucoup de questions, mais qui peut surtout répondre aux adolescents qui se sentent un peu perdu. Je précise ici, comme le fait l'auteur elle-même à la fin du livre, qu'il ne s'agit pas ici d'homosexualité mais d'amitié plus forte que ce à quoi on n'a l'habitude. Un sentiment qui ne possède pas d'intitulé propre et qui dérange donc.
La lecture de ce court roman est très agréable, et, complétée par le postface de l'auteur, le récit est très intéressant, et je le conseille donc vivement!

Cherub, de Robert Muchamore (12 tomes et demi)

Titres des différents volumes :
- 100 jours en enfer
- Trafic
- Arizona max- Chute libre
- Les survivants
- Sang pour sang
- A la dérive
- Mad Dogs
- Soleil noir (tome 8 et demi)
- Crash
- Le grand jeu
- Vandales
- La vague fantôme


Quatrième de couverture du premier tome :
James, placé dans un orphelinat sordide à la mort de sa mère, ne tarde pas à tomber dans la délinquance. Il est alors recruté par CHERUB et va suivre un éprouvant programme d'entraînement avant de se voir confier sa première mission d'agent secret. Sera-t-il capable de résister 100 jours ?
100 jours en enfer...
 1/2
CHERUB est un département ultrasecret des services de renseignement britanniques composé d'agents âgés de 10 à 17 ans.
POUR RAISON D'ETAT, CES AGENTS N'EXISTENT PAS.
www.cherubcampus.fr

Mon avis: Je suis cette série depuis deux ou trois ans -je ne suis plus sûre-, et cela a duré longtemps pour deux raisons: la première est que j'ai attendu que les tomes sortent en poche, et la seconde, parce que je me voyait mal lire douze tomes et demi à la suite.
En commençant, j'avais peur que ce ne soit laissant, répétitif, redondant... Et pourtant non! Alors certes, je ne les ai pas lus à la suite (quoique pour la première moitié, je les ai lus assez près les uns des autres), mais les missions ne se ressemblent pas, et sont toutes intéressantes par différents aspects.
En gros, un tome = une mission, même si ce n'est pas toujours le cas. Malgré tout, l'évolution du personnage empêche la possibilité de pouvoir les lire dans le désordre, et c'est une très bonne chose, puisque c'est surtout cette évolution qui tient lieu de fil rouge, et qui empêche la répétitivité.
Le gros point noir, qui m'a particulièrement gênée au vu du public visé, c'est la vie sexuelle des protagonistes. Et je parle bien de vie sexuelle, car si au début James a onze et ne se fait "que" plaquer violemment contre un arbre et embrasser à pleine bouche par une fille qui, à mon souvenir, a à peu près on âge, certains personnages passent à l'acte à peine quelques tomes plus tard.
Alors certes, à la façon des Harry Potter, les lecteurs étaient censés grandir en même temps que James à cause (grâce?) au rythme de sortie des différents tomes ; mais maintenant que tous sont sortis, les bons lecteurs (et il y en a pas mal même parmi les plus jeunes) les auront lus en à peine un an.
Tout cela fait que certaines situations ne me paraissent pas capables de transmettre le bon message aux jeunes générations. Je vais peut-être passer pour une vieille rabat-joie qui n'évolue pas avec son temps, mais je n'imagine pas mon neveu de douze ans se faire plaquer contre un arbre avec tant de violence sexuelle que l'on peut en voir dans le livre. Quant à ma petite sœur de quatorze ans, j'espère qu'elle n'est pas aussi "libérée" qu'un certain personnage vers la fin de l'histoire.
Cela fait beaucoup de choses à dire sur seulement un aspect de la série, mais c'est le seul qui m'a vraiment dérangée, puisqu'en dehors de ça, ce sont vraiment de très bons romans jeunesse.
Il y a seulement un autre aspect qui m'ait déplu, mais je pense que c'est dû à mon âge, et c'est le fait que James et sa sœur soient en même temps des gamins très matures, qui parfois pensent comme  des adultes, et en même temps des enfants qui ont des réactions ou des délires si puérils que l'on se demande s'ils sont même de leur âge.
Niveau écriture, rien à dire, c'est très agréable, et les pages défilent sans que l'ont s'en rende compte.
Une très bonne série donc qui plaira aux garçons en manque de romans d'espionnage, mais peut-être pas aux plus jeunes pour ce qui concerne les derniers tomes.
(Petite précision: la série continue sur trois tomes, mais ces trois romans suivent un autre personnage. A mon humble avis, ils ne devraient pas s'intituler Cherub, mais pour des raisons à mon avis commerciales, c'est pourtant le cas. Cependant, je ne compte pas les lire, car je suis satisfaite de la façon dont la série s'est terminée. Et puis, treize livres, cela me paraît suffisant! :D)

L'enfant océan, de Jean-Claude Mourlevat

Quatrième de couverture:
Une nuit, Yann réveille ses six frères aînés, tous jumeaux. Il faut fuir : leur père a menacé de les tuer. Irrésistiblement attirés par l'Océan, les sept enfants marchent vers l'Ouest.
De l'assistante sociale au routier qui les prend en stop, du gendarme alerté de leur disparition à la boulangère qui leur offre du pain, chacun nous raconte à sa façon un peu de leur incroyable équipée.

Mon avis: Avant toute chose, sachez qu'il est nécessaire de connaître l'histoire du Petit Poucet, ou au moins ses grandes lignes, pour pouvoir comprendre tous les détails de L'enfant Océan. Car c'est une adaptation moderne de ce conte que nous offre ici Jean-Claude Mourlevat. Et ma foi, je trouve que c'est une très bonne adaptation.
Le côté stéréotypé des personnages est tout à fait assumé, et donc bienvenu ici. Malgré tout, ils restent tous attachant à leur manière.
Quant à l'écriture, elle me convient parfaitement puisque mes romans préférés sont ceux qui sont racontés par plusieurs personnages, chaque fois de leur point de vue.
La fin m'a à la fois plus et déplu, disons qu'il y a du bon et du mauvais dans ce dénouement, mais il pose tout de même quelques questions qui resteront sans réponse. Heureusement, cela ne laisse tout de même pas de frustration, donc ce n'est pas trop grave!
Tout ça pour dire que ce roman jeunesse est très bien mené, pour petits et grands, et qu'il est très agréable à lire!

La mauvaise rencontre, de Philippe Grimbert

Quatrième de couverture:
Rien n'aurait dû séparer les deux garçons, croix de bois croix de fer, à la vie à la mort. Il n'y a pas eu de rivalités imbéciles, c'est autre chose qui les a déchirés, quelque chose qui était là depuis le début, mais que personne ne pouvait encore imaginer.
P.G.
 
Par l'auteur d'Un secret.
 
Un beau et grand récit de l'intime.
Appelé à devenir un classique du genre.
Serge Bressan, Le Quotidien.
 
Philippe Grimbert [...] publie aujourd'hui La Mauvaise Rencontre l'histoire d'une amitié passionnelle dans laquelle on retrouve toute sa délicatesse.
Pascale Frey, Elle.
 
Au fond, on dirait Stefan Zweig qui aurait suivi les Lacan.
Grégoire Leménager, Nouvel Observateur.
 
Mon avis: J'avoue que ce roman m'a laissée perplexe... Je n'étais à la fois pas motivée par l'histoire, et en même temps j'étais intriguée par tous les non-dits. Mais finalement, j'ai trouvé que ça n'avait pas valu le coup. La fin m'a laissée encore plus perplexe... C'était carrément bizarre comme histoire en fait.
Quant au personnage principal, il m'a horripilée. C'est typiquement le genre de personnage (de personne) qui ne fait pas les choses comme il le faut, qui ne prend pas soin des personnes qui lui sont chères, et qui ne l'assume pas. Et ça, ça m'énerve au plus haut point. Quand on fait quelque chose, il faut en assumer les conséquences, ou bien y réfléchir avant et les faire autrement, et voilà tout! *coup de gueule OFF*
Alors, attention, je ne dis pas que c'est un mauvais roman, mais franchement, il n'était pas à mon goût, voilà tout. Le livre étant court, vous pouvez toujours tenter le coup ; il vous plaira peut-être! :)

dimanche 3 novembre 2013

Le sang du temps, de Maxime Chattam

Quatrième de couverture:
Paris, 2005. Détentrice d'un secret d'Etat, menacée de mort, Marion doit fuir au plus vite. Prise en charge par la DST, elle est conduite en secret au Mont-Saint-Michel.
Le Caire, 1928. Le détective Matheson consigne dans son journal les détails d'une enquête particulièrement sordide : des cadavres d'enfants atrocement mutilés sont retrouvés dans les faubourgs du Caire. Rapidement, la rumeur se propage : une goule, créature démoniaque, serait à l'origine de ces meurtres. Mais Matheson refuse de croire à la piste surnaturelle.
A première vue, rien de commun entre ces deux époques. Et pourtant...
La vérité se cache dans ces pages. Saurez-vous la retrouver ?

"Peu d'auteurs, en France, sont capables d'écrire des thrillers : Maxime Chattam est de ceux-là (...)."
Vivre au féminin

Mon avis: Bon, eh bien encore une fois, Chattam m'aura déçue... J'ai eu trois problèmes différents:
Premièrement, je ne supporte pas Marion. C'est le personnage auquel on est censé s'identifier, mais là franchement, je l'ai trouvée agaçante, et j'ai eu l'impression qu'elle faisait exprès de ne rien comprendre. Disons que j'ai trouvé qu'elle n'avait pas beaucoup de jugeote...
Ensuite, et dans le même esprit, je n'ai pas réussi à me mettre dans la partie de l'histoire qui se passe au Mont-Saint-Michel. J'ai trouvé que c'était longuet, et même le livre fini, je me demande encore quel était l'intérêt de cet aspect de l'histoire. J'ai eu l'impression qu'il avait rajouté cela au reste pour pouvoir faire un livre plus long. D'ailleurs, c'est vraiment dommage, parce qu'en ce qui concerne l'histoire au Caire, j'étais à fond dedans; j'ai trouvé que c'était très bien ficelé et très intéressant!
Et enfin, mon dernier problème -comme souvent-: la fin. Elle est clairement construite pour nous en mettre plein la vue, considérant que l'on n'a pas compris tous les détails. Or je n'ai eu aucune surprise! Toutes les révélations de la fin, je les attendais... Je n'irai pas jusqu'à dire que j'avais tout compris dans tous les détails, je n'ai pas cette prétention; mais disons que je me doutais de toutes les "grosses" révélations, ou en tout cas je les avais envisagées.
En résumé, le roman avait un très bon potentiel, qui a quelques peu été gâché par cette Marion et son histoire, mais heureusement, cela reste tout de même un bon livre et une bonne lecture pour les fans de l'auteur ou du genre.

Le cahier rouge, de Claire Mazard

Quatrième de couverture:
Ugo trouve le journal intime de son frère, David, disparu deux ans plus tôt dans un accident de moto. A la lecture de ce cahier rouge, Ugo découvre un frère qu'il ne connaissait pas.
Le doute s'immisce en lui...
12 ans et +
Ce livre a reçu le Prix Isidor 2006.
Mon avis: Un roman court mais fort, adressé aux ados qui sont intéressés par la question du deuil dans une famille. La lecture est très agréable et on s'attache très rapidement à Ugo et à David. Une belle histoire, une triste histoire toute en douceur, que je vous conseille vivement!

Plus haut que les oiseaux, d'Eric Pessan

Quatrième de couverture:
Ce mercredi 21 avril, nous étions trois.
Mes deux amis et moi sur la terrasse de mon immeuble, la seule tour de la cité.
L'accès était strictement interdit.
Pourtant, on montait souvent tout là-haut. C'était magnifique, la ville n'était plus la même, le monde devenait gigantesque.
Ce jour-là, si j'avais été seul, je n'aurais pas fait la même chose. A une demi-seconde près, il ne se serait rien passé.
J'y pense sans cesse. A ce qui est arrivé. J'aimerais me confier à quelqu'un, tout raconter.
Mais qui pourra comprendre sans juger ?
Illustration de couverture: Hélène Millot

Mon avis: Un bon roman bien écrit qui traite d'un sujet qui n'est pas tellement traité: le sentiment de culpabilité après une bêtise qu'on croyait sans conséquence. On ne peut que s'attacher au personnage principal, qui est loin d'être un mauvais gamin. Une lecture que je conseille donc!