samedi 29 septembre 2012

Lettres à Cécile, de Roselyne Bertin

Quatrième de couverture:Paul voudrait que Cécile soit encore à la maison, qu'il puisse lui parler tous les jours, comme avant. Mais Cécile est partie pour ses études... Alors chaque jour, Paul lui écrit. De longues lettres dans lesquelles il raconte sa vie quotidienne au collège, ses sentiments, ses espoirs. Sa peur aussi. Peur que Cécile soit de nouveau malade. Que tout recommence comme avant, l'hôpital, la souffrance. La peur terrible de ne plus jamais revoir sa sœur qu'il aime si fort...

"Je n'arrive pas à t'écrire vraiment, je voudrais te parler en direct, autrement que derrière des parois de verre, autrement que du bout du stylo... Reviens, Cécile, reviens vite, regagne ta chambre dans notre maison. Les forsythias sont en fleurs au jardin. Le printemps arrive. Reviens vers nous... N'entends-tu pas comme je suis malheureux de toujours t'attendre ? Tu entend forcément ton frère Paul qui te dit qu'il t'aime."

Mon avis: Un très bon livre, plein d'émotions et agréable à lire, bien que le réalisme fasse quelque peu défaut.
Tout d'abord, la façon de parler de Paul ne correspond pas à son âge, d'autant plus qu'il n'est pas censé être un surdoué, simplement un enfant avec des facilités. Je comprends bien qu'un garçon de douze ans peut avoir un bon registre de langue s'il est littéraire (ce qui est le cas ici), mais à ce point-là... je doute.
Ensuite, sa maturité est elle aussi exceptionnelle, et même en ayant vécu ce qu'il a vécu, sa maturité n'est pas réaliste, et paraît trop exagérée.
Enfin, le point sur lequel je ne suis vraiment pas sûre de moi, c'est la relation qu'il partage avec sa sœur. Elle paraît bien utopique, et encore une fois n'est pas réaliste. Mais je peux me tromper, bien sûr... Même si parfois cette relation est parfois tellement fusionnelle qu'elle en devient ambigüe...
Malgré tout, c'est tout de même un très bon livre, que je recommande vivement!

Infirmière pendant la Première Guerre Mondiale - Journal de Geneviève Darfeuil, Houlgate-Paris, 1914-1918, de Sophie Humann

 Quatrième de couverture:
Partage le journal intime de Geneviève, et affronte avec elle les tourments de la Grande Guerre.
"6 février 1917. J'aimerais tant que mon père m'autorise à venir soigner ses blessés. Même si c'est sans doute un spectacle éprouvant. Mais il dit que je suis trop jeune. Pourtant, l'année prochaine, si la guerre n'est pas encore finie, je veux devenir infirmière. J'aurai dix-sept ans, après tout ! Cela m'est bien égal de passer mon baccalauréat, j'ai envie de soigner, de soulager les blessés, de servir enfin à autre chose qu'à tricoter des chaussettes et des cache-nez !"

Mon avis: Finalement, elle n'est infirmière que pendant une trentaine de pages, ce qui est un peu dommage, on n'a pas forcément ce qu'on attendait...
Hormis cela, c'est tout de même un très bon livre, d'autant plus que dans la pléthore de romans traitant de la Seconde Guerre Mondiale, c'est toujours appréciable d'en apprendre plus sur la Première.

La bande à Grimme, d'Aurélien Loncke

Quatrième de couverture:
C'est peu avant Noël, dans un parc blanc comme sucre. Et vaste ! Et attaqué par un vent qui vous gèle d'un seul souffle. Assis serrés sur un banc en bois, les pauvres petits de la bande à Grimme attendent leur chef en frissonnant, tenaillés par la faim. Ils ont tous des poches ouvertes aux courants d'air, dans lesquelles leurs mains bleuies et rougies par le froid peinent à dégivrer. La bande n'a en tête que le prochain repas et le moyen de se l'offrir, le plus souvent à la dérobée.
Enfin Grimme apparaît, plié en deux par sa course. De ses poches en lambeaux il sort une clé, un morceau de ficelle, un mouchoir... une bien maigre récolte.
Mais de sa veste élimée il tire aussi un soldat de plomb d'environ dix centimètres de haut avec le fusil à l'épaule et un bouquet de plumes au képi.
Ce que la petite bande ne sait pas encore, c'est que ce fantassin va bouleverser leur vie.

Mon avis: Une jolie histoire qui n'a rien non plus d'exceptionnel. Je pensais tomber sur une simple histoire d'enfants des rues, mais ça s'est révélé un peu plus complexe, à ma grande surprise.
Et jusqu'au bout, je me suis demandé si Gazame était un vraie magicien, ou s'il utilisait des trucs.

dimanche 23 septembre 2012

Un départ en fanfare, de Gilles Abier

Quatrième de couverture:Un attroupement s'est formé autour de la fanfare. Une dizaine de musiciens, des adolescents pour la plupart, jouent un air énergique et entraînant. Les passants, qui se sont arrêtés, tapent des mains, certains dansent. En quelques secondes, Joséphine a le cœur plus léger. Une joie intense illumine son visage. Elle tire la photo de sa poche et l'examine à nouveau. Elle a une idée. Une idée pour redonner le sourire à sa mamie.

Mon avis: Si on pense au départ retomber sur une histoire classique et qui ne vole pas haut, on déchante assez rapidement.
Avec plein de tendresse et de douceur, le thème de la mort d'un proche est amené, et si on appréhende le moment crucial, finalement c'est avec un sourire bienveillant que l'on accueille la fin de ce court roman.

273 amis, de Gép & Edith Chambon

Quatrième de couverture:
La petite Sonia croit que plus on a d'amis sur les réseaux sociaux et plus on grandit vite. 273 amis ! C'est cool !
Jusqu'au jour où Sonia s'aperçoit qu'il vaut mieux tourner deux fois sa souris dans la main avant de tagguer une photo sur Facebook...

Mon avis: Le concept d'alterner roman et bande-dessinée n'est maintenant plus nouveau, mais il est cependant encore peu utilisé. Et si parfois il est mal mis en page, ce n'est absolument pas le cas ici.
Le thème de base est somme toute assez classique, mais le sujet plus précis est moderne, ce qui renouvelle un peu l'idée.
Le récit n'a rien de transcendant, mais la lecture est fluide et naturelle.
Rien de bien profond, mais une histoire agréable à lire.

Trouville Palace, de Malika Ferdjoukh

Quatrième de couverture:
Scarlatine et parents absents : Maurice se retrouve en partance pour Trouville-Deauville, chez sa grand-tante Willa. Pour qu'elle veille sur lui.
Elle a une réputation, dans la famille : 60% mauvais poil, 40% sale caractère.
Maurice s'attend à une semaine de cauchemar, il découvre un décor de film, et les dialogues qui vont avec. Tante Willa n'est pas le monstre redouté, mais un tante désopilante, pince-sans-rire, et championne de poker en plus ! Quant à l'endroit qu'elle habite, il est extraordinaire. C'est un ancien hôtel de luxe, le Trouville Palace, qui ressemble à celui de Shining, avec ses couloirs interminables et ses lustres prêts à s'écrouler. Maurice l'explore en se disant que les portes numérotées doivent cacher des secrets et des habitants bizarres. Et voilà justement qu'une jeune fille, coiffée et vêtue à l'ancienne mode, empêchée de sortir par son père, demande à Maurice de l'aider...

Mon avis: En parallèle de mes lectures personnelles et de mes relectures d'enfance, je commence des lectures pour le boulot de romans jeunesse, sur lesquels je vous donnerai également mon avis.
Ce livre en est un, et si j'étais perplexe au départ, à cause d'un rythme trop rapide à mon goût, j'ai fini par m'y faire. Les personnages sont vite attachants et le final est grandiose (enfin, question de perspective).
Enfin, si l'écriture n'est pas des plus travaillées (ce qui n'est pas choquant dans un roman jeunesse), elle est tout de même agréable et correcte.

Dead zone, de Stephen King

Quatrième de couverture:
Greg Stillson, candidat à la Maison-Blanche, est un fou criminel, grand admirateur de Hitler et d'autres maniaques de l'extermination. Quand il sera élu, ce sera l'Apocalypse. Un seul homme le sait, John Smith, car il est doué d'un étrange pouvoir qui lui attire pas mal d'ennuis : il devine l'avenir. Il n'y a rien de réjouissant à cela. Il peut prévoir les accidents, les catastrophes, les hécatombes. On ne le croit pas, ou alors on le croit trop. John Smith n'a encore rien dit de ses prémonitions. Pourtant, le candidat à la présidence des États-Unis est un dément. Que fera John Smith pour son pays ?

Mon avis: Voici un Stephen King qui m'a bien étonnée, et pas vraiment dans le bon sens...
Tout d'abord, je n'ai pas vraiment retrouvé la patte de S. King. Cette angoisse qui me prend normalement à un moment ou à un autre dans chacune de ses œuvres n'était pas présente ici. Un peu dommage...
Ensuite, niveau écriture, c'était également décevant. D'une part des erreurs ou des choses bancales, qui étaient à mon avis dues à la fois à l'écriture de base, mais également à l'édition et à la tradition. Et d'autre part le style en lui-même, qui n'était pas à mon goût.
En-dehors de cela, ma foi l'histoire et les personnages sont sympathiques, et je ne vois pas trop ce que je peux en dire de plus.

Adaptation cinématographique: J'ai vu le film, mais ne m'en souviens pas trop hormis le fait qu'il ne m'avait pas plus. Je ne peux donc pas me prononcer quant à l'adaptation en elle-même.
Par contre, j'ai suivi les cinq premières saisons de la série télévisée, et je dois dire que j'ai été fortement surprise à la lecture du livre, qui ne partage pas grand-chose en commun avec la série. Je dois dire qu'en tant qu'adaptation, c'est du grand n'importe quoi (même en tenant compte qu'adapter en série et encore plus difficile qu'en film). Cependant, je tiens à préciser que j'ai bien aimé la série (mis à part la saison 6, qui démarrait tellement mal que je n'ai même pas eu le courage de continuer).

samedi 15 septembre 2012

La marée noire de San Marta, de Michel Girin

Quatrième de couverture:
Dans un village mexicain de la côté du Pacifique, Paquito, Maria Serafina et le petit Luis vivent chichement des chapeaux chinois qu'ils récoltent à marée basse, sur les rochers, pour le compte du puissant don Mateo. Après une violente tempête, un bateau étranger se déchire et le gazole vient polluer la côte. Les enfants continuent leur récolte et le petit Luis tombe malade. Autour du drame, les intérêts des adultes s'affrontent. Un étranger s'en mêle, qui passe un curieux marché avec Paquito. Une amitié s'esquisse entre l'homme et l'enfant. Mais Paquito peut-il lui faire pleinement confiance ?
Mon avis: Pour le coup, je n'avais absolument aucun souvenir de ce livre-là. J'étais un peu perplexe au départ, mais finalement l'écriture n'est pas trop enfantine, la thématique déjà mûre, et l'histoire agréable à lire. Ce roman n'a rien de transcendant, mais il est cependant sympathique, et pourrait amener avec finesse et justesse les enfants à aborder cette thématique de la pollution des eaux. D'autant que les derniers paragraphes sont particulièrement touchants.

lundi 10 septembre 2012

Attention fragiles, de Marie-Sabine Roger

Quatrième de couverture:
L'hiver, humide et froid. Laurence, sans famille, sans amis, sans boulot, échoue dans une ville anonyme. Elle protège son petit Bruno et loge dans un grand carton de réfrigérateur près de la gare. Son unique crainte : qu'on lui enlève son fils. Lui discute avec Baluchon, son panda. Et autour d'eux, les vies se croisent : celle de Nel, jeune aveugle, de Cécile qui s'attache à lui, de M. Barnouin, gardien de square, de Lucas qui travaille au buffet de la gare...
De quoi demain sera-t-il fait ? Le bonheur, ce n'est jamais sûr, c'est seulement peut-être.

Mon avis: Les seuls livres que j'aie lus plusieurs fois sont les Harry Potter. Ce n'est pas que je n'ai jamais eu envie de relire d'autres livres, mais tout simplement par cause de manque de temps, et, comme je l'ai dit il y a peu, d'une PAL sans fin...
Pourtant, dans un souci de manque de place, j'ai décidé de relire tous les livres que j'avais lus dans ma jeunesse (eh oui, il faut maintenant que j'assume le fait que ma jeunesse est terminée^^). Heureusement, si cela représente un certain nombre de livres à rajouter à ma PAL, ce sont pour la plupart des romans courts, comme c'est le cas ici (138 pages).
Il y a malgré tout une autre raison qui m'a empêchée de relire les livres de ma jeunesse. Je suppose que vous avez déjà connu cela, que ce soit pour un livre, ou encore un film, une série ou un jeu: vous vous souvenez l'avoir adoré, et en le redécouvrant vous trouvez ça niais au possible.
Eh bien là, laissez-moi vous dire que ce n'est pas le cas du tout. Au contraire, j'ai trouvé ce livre très dur, tant les personnages sont en perdition, et je pense que les sujets traités sont trop sensibles pour quelqu'un de douze ans (ce qui est l'âge auquel je l'avais lu). Pourtant je me souviens l'avoir adoré à l'époque, tout autant que maintenant.
On suit principalement les histoires de Laurence, Bruno et Nel ; et si Nono et son Baluchon apportent beaucoup de fraîcheur et de lumière à cette histoire qui se passe en hiver, la couleur dominante est tout de même le gris du ciel, et celui des pensées de Laurence et de Nel.
Chaque chapitre nous est raconté par l'un des personnages (on a ainsi accès aux pensées de chacun des personnages du résumé, hormis celles de Lucas). C'est un procédé que j'ai toujours beaucoup aimé, et c'est donc cette forme qui m'a attirée avant tout.
Ensuite, on s'attache très rapidement aux personnages, qui sont tous aussi touchants les uns que les autres, et on partage tout de suite la détresse de chacun.
Concernant l'écriture, Marie-Sabine Roger m'a beaucoup fait penser à la délicatesse de Barbara Constantine, avec l'humour en moins (mais c'est l'histoire qui oblige cela). Tout est raconté avec un maximum de douceur et de tendresse, et on ne peut s'empêcher de sourire face à tout cet amour, malgré les situations ; comme si le bonheur était présent à chaque instant, même quand on est malheureux.
Le seul petit bémol qui je pense est très subjectif, est la fin, qui est trop abrupte et trop ouverte à mon goût. Je sais que cela dépend des personnes, mais personnellement, j'aime mieux quand on a une vraie conclusion.
C'est tout de même un minuscule tout petit détail, et je ne peux que vous conseiller la lecture de ce petit trésor!

mardi 4 septembre 2012

Show of evil & Reign in hell, de William Diehl


Quatrième de couverture du premier tome :
A vrai dire, c'est une trilogie, mais j'ai déjà fait un article sur le premier tome, avant de savoir qu'il y avait une suite: Peur primale

Mon avis: Pas plus tard que la semaine dernière, m'a belle-sœur m'a dit un truc qui m'a fait sourire: "J'ai passé l'âge de me forcer à lire un livre." Je suis entièrement du même avis, et d'ailleurs depuis toujours!^^ En dehors des livres rendus obligatoires par le cursus scolaire, je me suis donné comme consigne depuis déjà bien longtemps de ne me forcer à lire un livre que jusqu'au quart. En règle générale (même si je sais qu'il y a des exceptions confirmant cette règle, Stephen King notamment), s'il doit se passer quelque chose, cela se passe dans le premier quart. Si je me force à lire un livre en entier, je ne peux m'empêcher de penser que c'est du temps de perdu pour lire un livre qui me plait, d'autant que ma PAL et ma liste d'envies sont toutes les deux des puits sans fonds. :D
Or, ayant particulièrement aimé Peur Primale (même si j'avoue avoir préféré le film au roman, comme quoi tout arrive), je me suis lancée avec envie dans ces suites, et ai fini par me forcer à lire le dernier roman. La route a été longue, croyez-moi. Une fois le bouquin posé, j'ai été heureuse comme je ne l'avais été depuis longtemps, puisque cela fait quelques années que je n'ai pas été forcée de lire un livre (je dirais trois ans).
Show of evil est ma foi un assez bon livre. L'action met quelques 200 pages à se lancer, mais elle se lance ensuite avec force et rapidité. On retrouve ici Martin Vail et Aaron Stampler avec beaucoup d'appréhension et de fascination, et en-dehors de ces 200 premières pages et des descriptions trop lourdes et trop récurrentes, on reste captivés par cette relation Vail/Stampler qui nous tient en haleine, avec un final ma foi plutôt satisfaisant. Malgré tout, on suit en parallèle de cette histoire principale deux autres affaires criminelles, qui n'ont aucun lien avec Stampler, et j'avoue que cela m'a laissée perplexe, tant j'ai trouvé que cela n'apportait rien d'autre qu'un côté trop "lourdeau" au roman.
Mais le problème majeur de cette trilogie est bien le troisième volume, Reign in hell. Finalement, il n'apporte pas grand-chose à l'intrigue Aaron/Stampler. Perso, j'aurais préféré que le deuxième roman finisse légèrement différemment, et que l'on s'arrête là. En fait, Reign in hell est presque hors-sujet. Il aurait mérité d'être un roman à part. Alors bien sûr, à cela s'ajoute le même problème de descriptions inutiles et de sujets parallèles que les deux autres. Et puis, d'un point de vue beaucoup plus subjectif (même si le reste l'est tout de même), c'était beaucoup trop empreint de religiosité (je ne peux pas dire autrement ici, comprendront ceux qui l'ont lu, s'il y en a^^) à mon goût, et je n'aime franchement pas ce genre d'histoires (même quand c'est du Stephen King, c'est pour vous dire)... En résumé, je me suis demandé pendant tout ce dernier tome où William Diehl voulait nous emmener, et ce jusqu'à la dernière page... Et d'ailleurs, franchement, tout ça pour ça?!?