mercredi 18 juin 2014

Shining, de Stephen King

Quatrième de couverture :
Situé dans les montagnes Rocheuses, l'Overlook Palace passe pour être l'un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté...
L'hiver, l'hôtel est fermé.
Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l'habite un gardien.
Celui qui a été engagé cet hiver-là s'appelle Jack Torrance : c'est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d'échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny.
Danny qui possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l'on croit disparus.
Ce qu'il sent, lui, dans les cent dix chambres vides de l'Overlook Palace, c'est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée ? ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? cette vie si étrange qui anime l'hôtel ?
Un récit envoûtant immortalisé à l'écran par Stanley Kubrick.

Mon avis : Avant toute chose, sachez que:
1/ je ne suis pas sûre que le type qui a écrit le résumé ait lu le même livre que moi, parce qu'il y a quelques détails qui me font tiquer;
2/ je n'ai pas vu le film.
Ensuite, il faut que je vous avoue que j'ai été déçue... Peut-être parce que par la passé, je n'ai entendu que du bien du film, sans vraiment entendre parler du bouquin. Il faut dire que je pense que Nicholson doit ajouter beaucoup à l'histoire de base.
En réalité, l'histoire ne m'a pas plus dérangé que cela, même si, à mon sens, ce n'est pas la meilleur de seigneur King, mais ce sont les personnages des parents qui m'ont paru incohérents dans leurs prises de décision, et qui ne m'ont pas longtemps paru sympathiques. Du coup, j'ai plus souvent ressenti de l'énervement qu'aucun autre sentiment à la lecture de ce roman.
Du coup, j'ai eu du mal à apprécier le reste... même si je ne cherche pas à retirer à cette œuvre toutes les qualités qu'elle possède, comme tout bon roman de cet auteur.

L'enfant derrière la porte, de David Bisson & Evangéline de Schonen

Quatrième de couverture :
Août 1982. Vêtu d'un anorak et d'un bonnet de laine, David, douze ans, raconte son calvaire à des policiers.
Depuis l'âge de quatre ans, il a vécu enfermé dans la salle de bains de ses parents, enchaîné au pied d'un lit, puis cloîtré dans un placard.
Sa mère l'a ignoré, battu, brûlé...
Un jour d'été, elle a oublié de refermer la porte et l'enfant s'est évadé.
Auprès de Tony Lainé, psychiatre aujourd'hui disparu, David s'appliquera "à comprendre, à renouer les fils rompus de son histoire, à rétablir des vérités nécessaires à sa propre construction d'être humain".
C'est ce chemin de solitude et de souffrance mais aussi de retour vers la vie, que David nous relate dans L'Enfant derrière la porte.
 
Préface de Tony Lainé.

Mon avis : Bon, inutile de vous dire que ce récit est difficile. Il n'est pas aisé de comprendre comment on peut en arriver là avec un enfant, ni comment cet enfant vit cela.
Malgré tout, et même si cela m'a un peu retournée, la lecture est facile et naturelle, tant les évènements paraissent être racontés avec simplicité. On sent très bien que ce témoignage fait partie d'un processus pour aller vers l'avant, et j'espère que David Bisson a réussi et qu'il vit maintenant une vie à l'air libre!

dimanche 25 mai 2014

Les gens du Balto, de Faïza Guène

Quatrième de couverture :
Jusqu'à ce fameux samedi, il ne s'était jamais rien passé d'extraordinaire à Joigny-les-Deux-Bouts, petite bourgade tranquille en fin de ligne du RER.
Yéva, minijupe et verbe haut, rêvait toujours d'une autre vie. Jacquot, son mari, chômeur, creusait une fosse dans le canapé à force de jeux télévisés. Leur fils Yeznig, déficient mental, recomptait ses dents après chaque repas. Son frère Tanièl, renvoyé du lycée pour avoir abîmé le conseiller d'orientation, peaufinait sa technique pour serrer les blondes.
Bref, la routine pour ces habitués qui, un matin, découvrent le patron de "leur" bar, baignant dans son sang. Un drame ? Pas pour les gens du Balto. Avec ce roman choral, Faïza Guène dévoile de nouvelles facettes de son talent. Humour, justesse du trait, Les Gens du Balto confirme que cette jeune romancière n'est pas devenue une figure des lettres par hasard.
 
Mon avis : Décidément, Faïza Guène n'arrive pas à me convaincre autant qu'avec son premier roman (Kiffe kiffe demain), et c'est bien dommage! Malgré tout, l'image de la société dépeinte ici est à la fois comique, réaliste et touchante. Les personnages, bien que très stéréotypés, restent intéressants, et l'histoire se raconte toute seule.

Le jardin des secrets, de Kate Morton

Quatrième de couverture :
1913. Sur un bateau en partance pour l'Australie se trouve une petite fille de quatre ans, seule et terrorisée. Le navire lève l'ancre et elle se retrouve à Brisbane. Si le secret de son débarquement est religieusement gardé par ses parents adoptifs, ceux-ci décident, le jour de ses 21 ans, de révéler à Nell les circonstances étranges de son arrivée dans la famille. Les questions se bousculent : Qui est-elle ? D'où viennent ses souvenirs ? Que représente le livre trouvé dans sa petite valise, seule relique d'un passé perdu ? Bouleversée, ce n'est que des années plus tard qu'elle entreprend le voyage vers ses origines. Une quête difficile pour lever le voile sur près d'un siècle d'histoires familiale...

"N'ayons pas peur de dire que cela faisait longtemps qu'une œuvre aussi parfaitement ourdie et déroulée n'avait atteint la perfection du Jardin des secrets."
François Rivière - Le Figaro littéraire

Mon avis : Voilà un roman qui m'a très agréablement surprise! Disons que je n'étais pas tellement motivée que cela quand je l'ai commencé, et quand j'ai découvert que l'histoire mélangeait différentes périodes (on passe de 1900 à 2005 puis 1907, etc.), j'ai vraiment pris peur... Je me suis dit que ça allait être très confus, mais en fait ce n'est pas du tout le cas. L'histoire reste très claire et très simple à suivre ; et même, elle nous emporte à chaque page un peu plus loin. Moi qui me lasse vite des "gros" livres, je me suis soudain rendu compte que j'avais déjà dépassé la moitié de celui-ci sans même m'en être rendue compte.
Une très bonne pioche donc, que je vous conseille vivement!

dimanche 27 avril 2014

L'Autre, de Pierre Bottero (3 tomes)


Titres des différents volumes :
- Le souffle de la hyène
- Le maître des tempêtes
- La huitième porte

Quatrième de couverture du premier tome :
- Ne me touche pas...
La voix, cassée, était à peine humaine et les yeux qui se fixèrent sur Natan ceux d'un fauve.
- Ne me touche... surtout pas !
La main de Natan retomba sans force.
Il eut le temps de voir un rayon de lune accrocher une larme sur la joue de Shaé.
Il s'évanouit.
 
Mon avis: J'ai gardé quelques bouquins de Bottero de côté, pour pouvoir les étaler dans le temps, étant donné que je savais qu'il n'y en aurait malheureusement plus. Je me suis donc dit qu'il était temps de me lancer dans la seule trilogie (terminée) qu'il me restait.
A vrai dire, j'ai été un peu déçue... Disons que je n'ai pas été aussi "transportée" que ce à quoi Bottero m'avait habituée. Déjà, le fait de rester en (très) grande partie dans le Monde tel qu'on le connaît m'a dérangée. Et puis, l'histoire des Familles, pour intéressante qu'elle soit, n'est pas aussi fabuleuse que d'autres concepts qu'il avait imaginé par le passé. Je m'explique. Quand j'ai lu Le Pacte des Marchombres, la notion m'a tellement "parlé" que je voulais ÊTRE Marchombre. Et j'en arrive à mon dernier point, qu'il manque quelque chose de crucial dans ces romans, en comparaison de ses autres œuvres : la poésie. Pour moi, Pierre Bottero était un poète plus qu'un romancier, le meilleur peut-être. Or, là, je ne l'ai pas ressenti, et j'ai trouvé ça dommage.
Alors attention, je ne dis pas pour autant que cette trilogie est mauvaise, car je ne le pense pas une seule seconde. J'ai été entraînée et j'ai pris plaisir à la lecture du début à la fin. L'histoire est très agréable et les personnages intéressants et attachants chacun à leur façon. (Au vu de ce que j'ai écrit plus haut, ça ne choquera pas ceux qui ont lu le livre de savoir que mon personnage préféré est Eryn.^^)
Je vous conseille donc cette trilogie, mais si vous ne connaissez pas encore l'auteur (qui est sans doute mon auteur préféré), je vous conseille de lire celle-ci en premier puis celles d'Ewilan et enfin celle d'Ellana.
Plus qu'un livre et j'en aurai fini de cet univers... :( ... Je vais attendre un petit peu! :D
Voilà! ;)

Et puis, Paulette..., de Barbara Constantine

Quatrième de couverture:
Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s'effondrer. A l'évidence, elle n'a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus (6 et 8 ans) lui suggèrent de l'inviter à la ferme. L'idée le fait sourire. Mais ce n'est pas si simple, certaines choses se font, d'autres pas...
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s'agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d'enfance devenu veuf, deux très vieilles dames très affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette...
 
Barbara Constantine rêvait depuis toute petite d'être indienne. Elle devient de plus en plus indrienne (habitante de l'Indre). C'est presque. Et puis, Paulette... est son quatrième roman, après Allumer le chat, A Mélie, sans mélo et Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom, tous publiés chez Calmann-Lévy. Elle écrit aussi pour la jeunesse.
 
 Mon avis: Hum... je ne sais trop quoi dire... C'est du Barbara Constantine, et c'est bien sûr toujours aussi agréable à lire. Je suis navrée, mais je n'ai rien de plus précis à ajouter, à part que ce roman est une invitation au partage, à la vie, et que j'aurais bien aimé, moi aussi, aller vivre avec eux! :)

mardi 1 avril 2014

Cellulaire, de Stephen King

Quatrième de couverture:
Si votre portable sonne,
surtout ne répondez plus.
L'enfer est au bout de la ligne. 
 

Mon avis: Eh bien, pour une fois que je lis un Stephen King qui se lit si facilement, c'est beau! Et intéressant!
Vraiment rien à redire, que ce soient les personnages, l'intrigue, le message implicite (pas si implicite d'ailleurs), l'écriture ; tout est très bon! En même temps, il n'en était pas à son premier essai, donc rien d'étonnant ici! :D
Bon, la fin me laisse un peu sur ma faim justement, mais on voit bien que c'est voulu, donc tant pis pour moi! :(

La trilogie de Joshua Brolin, de Maxime Chattam (3 tomes)


Titres des différents volumes :
- L'âme du mal
- In tenebris
- Maléfices

Quatrième de couverture du premier tome :
Pas plus que sa jeune acolyte, le profileur Brolin ne pense que les serial killers reviennent d'outre-tombe. Fût-il le bourreau de Portland qui étouffait et vitriolait ses victimes avant de les découper. Mais le bourreau est mort et le carnage se poursuit. Le nouveau tueur agit-il seul ou fait-il partie d'une secte ? Pure sauvagerie ou magie noire ?
Brolin a peur. Cette affaire dépasse tout ce qu'on lui a enseigné. S'immerger complètement dans la psychologie d'un monstre, le comprendre afin de prévoir ses crimes, devenir son double, tels sont les moindres risques de son métier. Peut-on impunément prêter son âme au mal ?
 
"Un rythme dynamique, des personnages attachants, des rebondissements incessants."
Le Monde des livres
 
Cet ouvrage a reçu le prix Sang d'Encre
 
Mon avis: Une très bonne trilogie ma foi! Si toutes les œuvres de Chattam ne m'ont pas plu, là je retrouve le plaisir que j'avais ressenti lors de la lecture du Cycle de l'Homme et de la Vérité!
Je m'attendais à plus de liens entre les différents livres, et j'ai été un peu déçue de ce point de vue-là, mais cela ne m'a pas pour autant gâché la lecture.
J'ai préféré les deux premiers, alors qu'ils ne m'ont que très peu surpris, et moins le dernier qui pourtant a fait planer le doute jusqu'à la révélation finale. Allez savoir... Attention cependant, je dois vous prévenir que si vous êtes arachnophobe, comme moi et beaucoup d'autres, vous ne devriez peut-être pas lire ce dernier roman, à moins d'être capable de prendre du recul pour ne pas faire trop de cauchemars tant que vous lirez le livre! Je ne sais pas trop comment j'ai fait, mais pour ma part j'ai réussi, pas un seul mauvais rêve! :D
Petit détail tout de même qui m'a dérangé, et ce dans les trois romans, c'est la tendance qu'a Maxime Chattam à créer ce que j'appellerais du "faux suspense". Cela correspond aux moments où il vous fait comprendre que l'un des personnages vient d'avoir une révélation (que ce soit une preuve concrète ou dans son raisonnement), et qu'il vous laisse en plan en fin de chapitre pour ne vous révéler la chose qu'une dizaine de pages plus tard. Disons que si c'est bien fait, ça ne me dérange pas, mais en l'occurrence ça fait juste "m'as-tu-vu". Le reste du temps, on suit les personnages pas à pas, sauf dans ces moments-là et seulement à ces moments-là. C'est agaçant, mais à un point...C'est comme si on tendait un morceau de viande à un chien affamé juste pour le voir essayer de l'attraper, tout en le laissant pile à une distance où le chien ne pourra jamais le chopper. Bon, j'exagère, ça c'est complètement cruel, mais vous avez compris l'idée. :D
Enfin, à part ce détail crucial et certaines tournures de phrases qui m'ont un peu fait tiquer (heureusement pas trop souvent), j'ai passé un très bon moment avec ce Joshua Brolin, a qui on s'attache très rapidement.
Une bonne pioche que je vous conseille donc! :)

vendredi 14 février 2014

Racines, d'Alex Haley

Quatrième de couverture:
"Sous la lune et les étoiles, seul avec son fils, Omoro procéda au dernier rite de l'imposition du nom. Il marcha jusqu'aux confins du village, et là, élevant le petit en lui tournant le visage vers le ciel, il murmura tout doucement : "Regarde, cela seul est plus grand que toi.""

Alors qu'il ramassait du bois pour en faire un tambour, le fier Kinté, fils d'Omoro, est capturé par des toubabs qui l'envoient récolter le coton de l'autre côté de l'Océan, en Virginie. Le destin de sa race est scellé : ses descendants seront esclaves de père en fils, humiliés, battus, vendus au plus offrant, séparés de ceux qu'ils aiment.

En faisant revivre son aïeul et sa lignée sur sept générations, l'auteur retrace l'histoire terrible, déchirante et véridique de ses ancêtres africains. Une immense saga.

Alex Haley
Alex Haley, né en 1921, a grandi dans le Tennessee, portant en lui l'image d'un aïeul vénéré : Kounta Kinté. Après douze années d'enquête, il retrouve en Gambie la trace de ses origines. Racines, tiré à deux millions d'exemplaires, a été adapté pour les télévisions du monde entier.

Mon avis: Mon enfance a été bercée par les téléfilms contant les histoires de Kounta Kinté. A tel point que je disais souvent à ma mère qu'elle mangeait son poulet comme Kounta Kinté.^^ Cependant, cela fait des années que je n'ai plus vu ces téléfilms, et je n'étais pas sûre d'apprécier le roman (qui fait tout de même 750 pages).
Et pourtant! Quelle histoire, quelle épopée! Quelle triste épopée, mais comme c'est intéressant! Et le fait que l'auteur soit l'un des descendants de cette impressionnante famille ne fait que rajouter à l'intérêt que l'on porte à ce roman.
Personnellement, je ne suis pas fan des gros livres, même s'il m'arrive d'en lire bien entendu (je n'en suis pas fan, mais le nombre de pages ne m'empêchera pas de l'acheter). Disons que je me lasse vite. Pourtant, sur ce coup-là, je ne me suis pas lassée une seule fois, le récit est resté passionnant de début à la fin, et s'il peut paraître déroutant qu'on laisse des personnages en cours de route pour ne plus jamais les revoir, il y en a toujours d'autres qui prennent la relève sans que l'intérêt du lecteur ne baisse.
Une petite chose qui m'a perturbée pourtant, c'est le rapport au temps. Disons que les ellipses sont légion, et que j'ai souvent mis du temps à comprendre combien de temps s'était écoulé, voire même qu'il s'était écoulé du temps. C'est pourtant un tout petit détail, qui ne m'a pas gâché le récit pour autant.
Une très bonne pioche donc, pour plonger dans ce chapitre sombre de l'histoire des États-Unis d'Amérique.

La nostalgie heureuse, d'Amélie Nothomb

Quatrième de couverture:
"Tout ce que l'on aime devient une fiction."
Amélie Nothomb

Mon avis: Le sujet de ce roman paraît étrange ; c'est plus une explication d'image (à l'inverse de l'explication de texte) qu'un roman, puisque Amélie Nothomb commente ici un reportage (que j'ai loupé :() dont elle a été l'objet. Ce n'est donc ni vraiment autobiographique, ni une fiction, c'est juste un peu étrange. A vrai dire, c'est le genre de récit que l'on s'attendrait peut-être plus à trouver dans un magazine qu'en roman.
Malgré tout, je l'ai aimé comme les autres, même si ce n'est bien sûr pas l'un de mes préférés.
Et maintenant, après avoir lu ce roman (qui n'est, à mon sens, pas un roman), je vous avouerais que ce qu'il m'en reste, c'est simplement la frustration de ne pas avoir vu le reportage.
Je ne saurais donc le conseiller qu'aux fans de l'auteure, à ceux qui ont lu et aimé Métaphysique des tubes, Stupeur et tremblements et Ni d'Eve ni d'Adam, et à ceux qui ont vu et apprécié le reportage Une vie entre deux eaux.